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Je ne voudrais pas que certaines personnes, plus attirées par le premier thème mentionné, se sentent frustrées à l'écoute de mes propos d'une autre nature. Bien sûr, l'argile -sous différentes formes et couleurs- est réputée, par sa texture même, sa composition physico-chimique, ses minéraux constitutifs, ses oligo-éléments..., pour son utilisation bénéfique aussi bien externes, qu'internes, chez l'homme, comme chez l'animal d'ailleurs.
Je suis persuadé, non seulement que la peau, voire aussi des organes musculo-aponévrotiques ou ligamentaires ostéo-articulaires plus profonds, mais également la muqueuse digestive à son contact direct, peuvent bénéficier localement de telles applications. Je ne suis pas un spécialiste de ces thérapeutiques que certains présentent comme absorbantes, antalgiques, anti-congestives, anti-inflammatoires, cicatrisantes..., selon les cas et les modalités d'applications, sans omettre les divers traitements esthétiques à base de ce produit naturel.
Je retiendrai, de ces utilisations corporelles directes, la nécessité d'employer de l'argile d'excellente qualité biologique, à l'abri en particulier de toute contamination par divers polluants qui peuvent modifier la composition du sol, artificiellement ou naturellement. C'est ainsi, par exemple et pour la première fois le 29 juin 1999, que les autorités sanitaires allemandes ont reconnu la présence de dioxine dans certains lots d'argile kaolinitique (kaolin, bolus alba) en provenance des mines contaminées de la région de Westerwald. Ces mêmes autorités ont signalé également aux responsables suisses à Berne la présence de dioxine d'origine géologique dans l'argile de la carrière Concordia à Ransbach-Baumbach près de Coblence en Allemagne.
L'argile est employée en particulier par l'industrie des cosmétiques (masque de beauté, poudre compacte, fard à paupières) et celle des produits d'hygiène corporelle (talc). D'autres fois, l'argile est utilisée comme liant dans la nourriture pour les animaux et, si elle contient de la dioxine, cette dernière pourra se retrouver dans nos assiettes.
Ce risque a été pris en considération durant l'été 1999 en Suisse, où huit moulins qui fabriquent de l'alimentation pour bétail ont été mis à l'index. A cette suite, les autorités helvétiques ont interdit l'emploi du kaolin dans les aliments pour animaux, car les viandes de bovin, de volaille et de porc, ainsi que le lait et les oeufs, risquaient d'être contaminés. Cette mise au point en guise de préambule vous révèle ma sensibilité particulière pour essayer de satisfaire --au mieux et sans danger- les besoins élémentaires des êtres vivants et surtout de l'homme en ma qualité de médecin-biologiste.
La satisfaction de ces besoins vitaux élémentaires est primordiale dans deux domaines : la nutrition, indispensable à la vie et à la survie de l'espèce, mais aussi -avec une égale importance- le milieu dans lequel se développe et se maintient en vie tout organisme vivant. L'homme est un être fragile parmi les plus vulnérable dans la lignée animale ; il exige de ce fait un abri protecteur sur de nombreux plans.
L'habitat est donc un besoin biologique vital de l'homme, que nous allons envisager sous l'angle aussi bien de sa construction la moins coûteuse et la plus favorable au meilleur épanouissement des habitants, que du choix des matériaux les plus appropriés à cet effet, notamment de la «Terre» qui a fait ses preuves depuis des millénaires.
Le site de Salernes, par sa situation, son passé et son présent intimement liés au travail réputé de l'argile, me paraît particulièrement judicieux à ce titre
SALERNES : le travail séculaire de l'argile. Vue d'une usine de tomettes en 1906 (Cliché MAIRIE)
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