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La "hutte des temps modernes", conçue pour s'intègrer dans son environnement et pour mieux en profiter en toute circonstance |
L'architecture bioclimatique est d'autant plus efficace que la forme adaptée de la construction s'efforcera, aussi bien de donner le moins de prises possibles aux éléments négatifs de la Nature, que d'exploiter au mieux ses bons côtés.
L'ensemble des paramètres caractéristiques du site (altitude, nature et pente du sol, tellurisme, ensoleillement, pluies, température, humidité et qualité de l'air, vents...) amène souvent à réaliser le meilleur compromis entre eux. Par exemple, dans les régions montagneuses comme l'Auvergne, l'humidité (avec risques plus fréquents de brouillard) est généralement plus élevée dans les vallées et diminue à partir d'une certaine altitude, où l'ensoleillement est plus fréquent, avec de meilleures conditions climatiques alors sur les versants bien exposés et abrités des vents.
À partir d'une certaine altitude, non seulement l'humidité -je dirais volontiers la nébulosité en englobant la pollution aérienne- est moindre, mais la température de l'air décroît aussi rapidement, surtout la nuit (avec des écarts thermiques -le même jour- de quelque 20° C entre température diurne et température nocturne). Ces situations extrêmes peuvent entraîner des dépenses énergétiques accrues, si toutes les précautions utiles n'ont pas été prises à temps, avec une inertie suffisante, entre autres critères déterminants.
J'attache, pour ma part, une grande importance à la connaissance précise des vents dominants. Il faut choisir un terrain bien aéré, mais pas trop venté, pour bénéficier d'un air sain en moyenne altitude, de préférence dans la verdure la moins allergisante possible (en amont des villes par rapport aux vents dominants, tout en tenant compte d'autres sources de pollutions aériennes, olfactives, sonores..., comme au voisinage des zones industrielles, décharges publiques, et/ou des voies à grande circulation).
Le projet expérimental «PENTA G 2000» se caractérise, d'une part, par sa situation, son intégration dans le site et, d'autre part, par sa morphologie spécifique, ainsi que par le choix de ses matériaux constitutifs (pour la plupart industrialisés afin d'en diminuer d'autant les coûts de production et de mise en ouvre plus rapide et plus propre à la fois).
Ces matériaux doivent être les plus compatibles possibles avec les besoins vitaux de tout organisme humain, pour parler d'une réelle «bio-compatibilité» en construction. Mais, toute autre morphologie architecturale -selon l'imagination et la créativité de chacun- peut aussi bien apporter une réponse concrète à l'ensemble de ces considérations biotiques.
Une conception industrielle et architecturale rénovée doit permettre de bénéficier sainement des bienfaits des nouvelles technologies précieuses au seuil du IIIème millénaire, sans risques pour chacun d'entre nous. C'est ainsi qu'il convient de mieux maîtriser les apports irremplaçables de l'utilisation de l'électricité, de l'électronique, de l'informatique ou de la domotique...
Une double action protectrice préventive synergique est aussi salutaire, qu'indispensable à l'avenir, non seulement à la source, mais aussi à la réception chez des sujets -le plus souvent irradiés ou exposés à leur insu- selon les lieux et les radiations en cause dans le milieu, étant donné le «bain radiatif» dans lequel nous vivons de plus en plus en permanence.
Suivant les cas et les possibilités offertes, cette correction conjuguée passe par une neutralisation maximale à l'émission, par le filtrage, voire l'arrêt au niveau de l'enveloppe du bâtiment, jusqu'à un blindage approprié au sein ou à proximité des installations, aménagements et appareils générateurs de telles nuisances, sans risques d'incompatibilités fonctionnelles majeures entre eux, toutefois.
Les champs électriques et magnétiques dans l'habitat ne peuvent se dissocier des autres radiations non-ionisantes, entre autres (des infrasons aux micro-ondes, en passant par les fréquences de l'électromagnétisme proprement dit). Il convient donc de prendre en considération l'ensemble des phénomèmes vibratoires, y compris ultrasoniques, soniques et surtout infrasoniques, dangereux à la fréquence de 7 - 8 Hertz notamment, parce qu'ils peuvent entrer en résonance avec certains milieux biologiques de l'organisme.
Ce peut être le cas des émissions des transformateurs électriques de proximité (différentes des nuisances électromagnétiques proprement dites) ou bien de celles des systèmes d'aération, de climatisation, de ventilation dans l'habitat (à l'intérieur ou dans le voisinage : sur le toit d'immeuble adjacent, par exemple), avec leurs gaines propagatrices.
Il s'y ajoute les nuisances multisoniques occasionnées par les transports souterrains à proximité des constructions (notamment Poids Lourds sous les tunnels, métro), à la diversité des intenses ondes acoustiques du trafic aérien, ferroviaire et routier à ciel ouvert...
Il s'agit là d'autant de sources de pollutions vibratoires, perçues ou non par les organes des sens, susceptibles d'affecter le fonctionnement des cellules cérébrales, ou d'autres systèmes organiques, comme la circulation sanguine, avec le risque d'une rupture d'anévrisme artériel, faussement qualifiée alors de «spontanée»
En France, les nouvelles normes amènent à monter des «cloisons acoustiques» sur des bandes résilientes, afin de les désolidariser sur les quatre côtés, par l'interposition, entre autres, de dérivés caoutchoutés comme le «Talmisol» ou de produits mous à base de cellulose imputrescible par l'adjonction de bitume, tel «Phaltex». Dans le même esprit, la recherche d'une meilleure isolation des parquets conduit de nombreux fabricants à concevoir des systèmes en vue d'assouplir, voire d'éliminer leurs liaisons rigides avec leurs supports, afin de mieux répondre à la récente réglementation (*) acoustique française
(*) Le niveau maximum de bruit perçu par transmission verticale dans l'habitat, qui était de 70 dB(A) avec la réglementation de 1969 est passé à 65 dB(A) au 1er janvier 1996. Depuis le 1er janvier 1999, ce niveau maximum se situe à 61 dB(A). Les revêtements de sols doivent donc être conçus conformément à cette réglementation de 1999. De son côté, Qualitel demande 61 dB(A) pour le label Qualitel et 58 dB(A) pour le label confort acoustique Qualitel.
Je recommande même un système anti-vibratoire global, en vue de réaliser une sorte de maison «flottante» dans son intégralité dès la conception architecturale, indépendamment des prescriptions antisismiques spécifiques obligatoires selon les régions plus particulièrement exposées à ce risque.
L'architecture bioclimatique et la morphologie architecturale adaptée du projet «PENTA G 2000» m'ont été inspirées par la vie naturelle pastorale locale en Auvergne. En effet, dans le Massif Central, les bergers font paître leurs troupeaux sur des versants Sud-Est, bien exposés et abrités des vents d'Ouest, qui amènent la pluie en particulier. Par mauvais temps, ils savent se mettre à l'abri sous leur large cape, le dos au vent. Ces observations m'ont conduit à concevoir une maison presque tout en toiture très enveloppante, comme la cape du berger
PENTA G 2000 : une "cape-habitat" et bien plus encore
La coupe de cette «cape-habitat» met en valeur la grande façade principale au Sud-Est (à gauche, ici) et l'exploitation du maximum de volume protégé sous la toiture très enveloppante : des combles aménageables aux sous-sols, avec de la lumière directe partout, de la cave (par un système de pseudo-cour anglaise : cf. à droite, à l'arrière, sous le garage, inclus en appentis -côté Nord-Ouest- pour améliorer la protection ) au grenier, par des fenêtres de toit, pour éclairer l'atelier informatique à ce niveau, entre autres. L'isolation est la plus à l'extérieur possible afin que l'épaisseur du manteau, c'est-à-dire de l'enveloppe du bâtiment travaille, par son inertie notamment, au profit du confort intérieur.
Tout concourt, dans ce projet expérimental, à mieux protéger ce nouveau type d'habitat «PENTA G 2000» des vents dominants par un croissant de terre avec des arbres au Nord-Ouest et comportant également un bosquet au Nord. D'autre part, le drainage hydrique sur un terrain en pente, bien orienté vers le Sud-Est contribue à éliminer les eaux par un écoulement lent dans cette direction... La présence d'une piscine au Sud, avec aménagement en son sein d'un jet d'eau (à partir de la pompe du local technique adjacent) ne vise qu'à éviter toute eau stagnante et à produire des ions négatifs salutaires dans l'environnement immédiat de la construction...
Il y a là, me semble-t-il dans cette approche biologique globale, une préparation à un art de vivre, proche du Feng Shui chinois (le «Vent» et «l'Eau»), visant à mettre en phase les futurs occupants de toute maison avec la Planète Terre et ses Éléments, afin de mieux canaliser les flux d'Énergie de l'Environnement naturel lors du choix d'un site et de la réalisation d'une construction.
L'examen du plan de masse fait découvrir, par les courbes de niveaux, le véritable modelage du terrain qui encadre l'implantation du bâtiment principal à base pentagonale tronquée spécifiquement. La partie dissymétrique (en haut et à droite du tracé du corps du bâtiment d'ensemble) correspond aux espaces tampons en appentis (hall d'entrée et garage) du côté le plus exposé aux vents et à la pluie.
Le souci simultané d'intégration et de protection vis-à-vis de la Nature, avec laquelle il faut réaliser le meilleur compromis, a conduit à concevoir une construction pseudo-troglodytique, comme le montrent également ces mêmes courbes de niveau, indépendamment de la morphologie prismo-pentagonale compacte et aérodynamique de l'ensemble bâti.
Les voies d'accès -figurant sur ce plan de situation- sont curvilignes et évitent toutes «flèches cachées ou secrètes», y compris de l'extérieur de la parcelle ; cette dernière a été choisie au sein d'un plus vaste ensemble au relief mamelonné, caractéristique du Massif Central, pour offrir un véritable «antre du dragon» en Occident, suivant les formes particulières des montagnes locales en Auvergne. Par ailleurs, la localisation des flux énergétiques telluriques ne correspond-elle pas, plus ou moins, aux «veines du dragon» dans la recherche de leurs interactions éventuelles avec les êtres humains ?
Plan de masse du Projet «PENTA G 2000»
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Par contre, comme il s'agit d'une innovation architecturale -donc par principe, inédite- il est bien évident que nous ne retrouvons pas, dans la morphologie spécifique de ce projet «PENTA G 2000», le plan très "carré" caractéristique de l'implantation d'une maison traditionnelle chinoise selon les principes du Feng Shui (pour le peu que j'en connais).
Il serait intéressant de pouvoir avoir l'avis d'un Maître oriental contemporain de ces pratiques à propos de cette nouvelle morphologie architecturale pentagonale (sous négliger toute la symbolique du chiffre 5 !), avec une toiture très enveloppante et protectrice côté yin, tout en présentant une large façade principale au Sud-Est propice à la pénétration des bonnes énergies, côté yang.
Ce projet vise à faire accumuler chaque jour le maximum de qi ou ch'i au profit des futurs habitants. Il correspond à «la hutte des temps modernes» susceptible de réaliser, peut-être, la meilleure synthèse entre les principes de construction de l'Orient et de l'Occident, pour mieux mettre en phase l'Homme dans son Habitat avec les Éléments de la Nature, en reprenant ainsi des pratiques millénaires d'autres Civilisations pour en bénéficier dans toutes les applications du Progrès contemporain.
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